Zéro Déchet, Zero Waste en anglais ou encore ZD, nous en entendons de plus en plus parler, mais que se cache-t’il derrière ce terme ?
C’est une démarche qui consiste avant tout à réduire au maximum sa production de déchets, non pas à arriver au point 0, cela serait utopique, mais à y tendre en changeant tout simplement ses habitudes de consommation.
Loin d’être un phénomène de mode ou un énième coup marketing, il s’agit avant tout d’une réelle prise de conscience.
Une réelle prise de conscience !
Nous sommes devenus ces dernières décennies une société de surproduction et de surconsommation. Nous consommons plus que nous n’en avons besoin, utilisons des objets à usage unique, gaspillons, jetons beaucoup et de ce fait, épuisons les réserves naturelles de la Terre.
Et forcément, cela n’est pas sans conséquence sur notre environnement.
Lorsque l’on sait que les ménages européens jettent en moyenne 30 kg de plastique par an et que chaque Français déverse l’équivalent d’un repas par semaine à la poubelle (soit 29 kg de nourriture par an). Impossible que cela nous laisse de marbre.
(sources ZeroWasteFrance et ADEME)
En plus du gaspillage que cela représente, les déchets liés aux emballages ont un impact écologique désastreux.
Vous n’avez sûrement pas échappé à ces vidéos qui se multiplient sur le net pour les dénoncer : mers polluées, plages souillées, décharges débordantes, nappes phréatiques contaminées…
Et c’est sans compter ce que l’on appelle les déchets cachés, c’est à dire ceux que l’on ne voit pas mais qui sont liés au processus de fabrication des produits que nous consommons ; ils sont estimés à 14 tonnes par français et par an.
Alors que pouvons-nous faire ?
Il est possible d’agir, même à titre individuel.
Nous pouvons essayer de contrecarrer cette spirale infernale de la surconsommation en changeant nos habitudes : en réduisant au maximum notre production de déchets, que ce soit alimentaire, cosmétique, d’hygiène, vêtements, déplacements…
La démarche peut sembler au premier abord compliquée car elle implique forcément des changements dans notre mode de vie.
Mais il y a des méthodes pour y parvenir simplement.
Car le meilleur déchet
est celui qu’on ne produit pas.
Alors comment s’y prendre ?
Qui dit moins de déchets dit inévitablement moins d’emballage.
Alors comment faire ? Par où commencer ?
Chacun peut s’inspirer des 5 règles préconisées par Béa Johnson, précurseur du Zéro déchet.
1/ Refuser
Refuser ce qui est superflu, comme par exemple : les échantillons, prospectus, lingettes individuelles, gadgets, objets promotionnels… qui finiront au fond d’un tiroir sans que vous ne les ayez utilisés.
Car tout ce qu’on accepte implicitement ne fait qu’augmenter la demande et donc la production de ce type de produits.
2/ Réduire ce dont on a besoin
Consommer moins, de manière plus réfléchie : « Ai-je vraiment besoin d’un nouveau short pour cet été ou puis-je m’en passer ? Est-ce que je ne peux pas acheter ces légumes secs en vrac plutôt que sous emballage ? »
3/ Réutiliser
Remplacer tout produit jetable par un équivalent réutilisable mais également emprunter, prêter, échanger, réparer des produits endommagés.
Se poser tout simplement la question à chaque utilisation d’objet à utilisation unique : par quoi pourrais-je le remplacer qui soit réutilisable ?
Par exemple : « Par quoi pourrais-je remplacer un disque de coton démaquillant ? Une bouteille d’eau en plastique ?... »
4/ Recycler
Recycler vient en 4ème solution de la démarche ZD, c’est une étape ultime, celle pour laquelle nous ne sommes pas parvenus à refuser, réduire et réutiliser.
5/ Composter
Composter les déchets organiques, les mouchoirs en papier.
Et finalement le ZD, c’est bon pour le portefeuille mais également pour la santé
Nous y gagnons en terme économique car en consommant mieux, nous dépensons moins ; les produits achetés de meilleures qualités tombent moins souvent en panne, nos produits d’entretien nous reviennent moins chers, nos frais de ramassage des poubelles diminuent comme peau de chagrin.
En adoptant une vie plus saine, en consommant bio, en réduisant les emballages nous limitons le risque d’exposition et de contamination aux matières plastiques et aux substances chimiques. Cela s’en ressentira sur notre propre santé mais également sur celle de nos proches.
En choisissant la démarche de réduire nos déchets, nous agissons en consommateur réfléchi et non plus compulsif et influencé par les arguments marketing d’industriels.
Nous changeons notre mode de vie, nous sommes moins néfastes pour la planète. Nous y gagnons en santé, retrouvons le goût des choses, réapprenons à faire avec plaisir des gestes d’antan et réalisons des économies.
Pour vous aider dans cette démarche, j'ai commencé à écrire quelques articles (ce n'est qu'un début) :
Si cela peut sembler difficile de modifier ses habitudes de consommation, avec quelques précieux conseils, cela devient tout de suite beaucoup plus accessible !
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